MKA-FKI | HistoireAu moment de la dissolution de l'Union soviétique, la NPO Lavotchkine est l'une des sociétés les plus délaissées de tout le secteur aérospatial russe. Ses activités étant centrées sur la recherche spatiale et l'exploration interplanétaire, elles ne sont pas considérées par le Gouvernement comme prioritaires. HistoriqueAu début des années 2000, cependant, la situation économique de la Russie s'améliore nettement, et laisse présager d'un avenir meilleur. La NPO Lavotchkine dresse alors un plan de bataille pour les prochaines années, basé sur deux catégories d'engins. La première catégorie, c'est ce qu'on pourrait appeler les satellites lourds. Une plate-forme commune, appelée Navigator, sera développée, et elle servira de base pour plusieurs gros observatoires spatiaux, comme Spektr-R ou Spektr-RG, ainsi que pour les satellites météorologiques de nouvelle génération Elektro-L. Parallèlement à ces grands projets, une plus petite plate-forme sera mise au point. Baptisée Karat (ce qui signifie « carat »), elle permettra de construire au moins cinq petits satellites scientifiques qui pourront être lancés en charge additionnelles, permettant d'abaisser considérablement le coût total du projet. Ces satellites basés sur la plate-forme Karat sont baptisés MKA-FKI, pour « petits engins spatiaux pour la recherche spatiale fondamentale » (Малые Космические Аппараты для Фундаментальных Космических Исследованний). Fig. 1 : Extrait d'une présentation de Lavotchkine de 2010 Le premier lancement devait avoir lieu dès 2008, mais le financement de 1035 millions de roubles n'a pas été facile à trouver, et le projet a pris du retard. Le premier lancement n'a eu lieu qu'en juillet 2012. Le vol de ce premier satellite, Zond-PP, se déroule normalement durant les six premiers mois, mais en juin 2013 une panne de l'ordinateur de bord met fin à la mission. Le lancement suivant est tout de même maintenu. En mars 2014, la NPO Lavotchkine décide de mettre un terme à ce programme dont les résultats ne justifient pas les coûts. Le deuxième satellite, Relek, est tout de même lancé en juillet 2014.
Descriptif techniqueLa plate-forme Karat a une masse de 100kg, et peut héberger une charge utile scientifique pesant jusqu'à 120kg. Elle est équipée de trois panneaux solaires qui sont déployés après l'arrivée sur orbite. Les instruments de bord peuvent communiquer avec le sol en bande S, jusqu'à une distance de 300000km de la Terre. Les moteurs fonctionnent avec un mélange d'hydrazine et d'un fluoropolymère. L'orientation est réalisée au moyen de capteurs stellaires. Fig. 3 : Maquette d'une plate-forme Karat présentée au Salon du Bourget 2009. Bibliographie- Space Missions, présentation PowerPoint de la NPO Lavotchkine Dernière mise à jour : 18 juillet 2014 |
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